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L'HISTOIRE DES CLAQUETTES

Technique de danse percussive, caractérisée par l’utilisation de rythmes syncopés de jazz, élaborée aux États-Unis à la fin du XIXe siècle.

Photo Tap Shoes
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ORIGINE

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Cette technique trouve  ses origines dans le mélange de musiques et de danses dès le XVIII, dans les traditions de danses percussives britanniques "Jig, Clog,

Reels" et de danses africaines "Juba, Shouts".
Au travail de pieds très articulé "pointe-talon" et très codifié des danses britanniques se mêlent peu à peu des pas glissés "Shuffles, Stomps" et des pas de danses animalières "Pecking, Shimmy, Snakehips", introduits par les Noirs déportés d’Afrique de l’Ouest.
Le buste très vertical des danses britanniques fait progressivement place à une tenue du corps beaucoup plus détendue issue des danses africaines.
Enfin, les riches structures polyrythmiques pratiquées par les esclaves influencent grandement le développement de la technique.
Dans les États du sud, l’interdiction qui leur est faite en 1739 de jouer du tambour favorise la pratique du "Pattin Juba" et l’utilisation des pieds comme instruments de percussion.

Vers 1865, le style "Buck and wing"  précède le "Rhythm buck", conçu à partir du ragtime.
À la fin du XIX siècle, le vocabulaire des claquettes comprend :

"l‘essence" ; "le Soft Shoe" ; "la Waltz Clog" ; "le Stop Time".

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NAISSANCE

Le terme « tap » (claquettes) n’apparaît qu’après le début du XXe siècle.
Sur scène, les costumes de "Minstrelsy" sont remplacés par des tenues de ville, et les sabots par les "Split Clogs" : chaussures à semelles de bois en deux parties.
Vers 1910, les danseurs adoptent définitivement les chaussures souples à semelles de cuir munies de fers à la pointe et au talon pour en limiter l‘usure.
Une émulation aussi bien populaire que professionnelle préside alors à l’évolution de la "Tap Dance". Devenues l’attraction de choix des vaudevilles, les claquettes se divisent alors en différents styles, que mélangent souvent les grands artistes du genre.

Photo Vaudevill (minstrlsy)

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ESSORT

Étroitement associées à la musique jazz après le succès de "Shuffle Along" (1921), elles deviennent l’ingrédient indispensable de tout spectacle musical de Broadway et du cinéma hollywoodien de l’entre-deux guerres, qui diffuse dans le monde entier cet aspect de la culture populaire américaine.

Entre 1920 et 1940, au fameux "Hoofers Club", King Rastus Brown structure le "Time Step", Bill Robinson swingue sur les pointes, Eddy Rector introduit le "Stage Dancing", F. Condos le "Five-Tap wWngs", John Bubbles développe une technique à travers l’élégance d’un "Class act", ainsi que Charlie Honi Coles et Chobby Atkins. D’autres en font la matière d’extravagants numéros de jambes "Legomia", "Rubber Legs" ou de spectaculaires "Fash Acts".

En revanche, Fred Astaire et Gene Kelly, qui développent le "Classical Tap" et toutes sortes d’innovations ingénieuses, atteignent une popularité mondiale.

Seules quelques danseuses, cantonnées habituellement aux claquettes collectives des "Chorus Lines", parviennent à crever l’écran : Rubby Keeler, Ginger Rogers, Eléanor Powell, Anne Miller.

Photo Fred Astaire

FRED ASTAIRE

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GENE KELLY

"Soleil de nuit"/"White Nights"
Gregory Hines, Mikhail Baryshnikov

TRANSMISSION

L’enseignement fournit heureusement à ces "claquettistes" l’opportunité de transmettre aux jeunes un patrimoine menacé d’extinction au plan professionnel, mais fortement ancré dans la mémoire collective comme facteur d’identité nationale.


Aussi, la pratique amateur reste forte, se propageant jusqu’en Europe, où les claquettes entretiennent une certaine nostalgie du mythe américain.

La technique se distingue par la primauté accordée au temps sur l’espace.


Nombre de "claquettistes" afro-américains se considèrent plus comme des percussionnistes "Hoofers" que comme des danseurs.
Cette conception originelle nécessite peu de déplacements et privilégie la complexité rythmique des frappes.
Toutes les combinaisons sont possibles à partir du contact avec le sol, du talon, de l’avant-pied ou de la chaussure à plat, avec ou sans poids du corps, glissé ou frappé, vif ou appuyé...

Certains pas, adoptés ou fixés par la tradition, portent des noms souvent imagés : "Shim Sham Shimmy", "Pulling the trenches",

"Goin’ to church"...
Les divers enchaînements, appelés "Routines" sont interrompus par les "Breaks" silences provisoires de l’accompagnement musical qui permet au danseur d’improviser.

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LE RETOUR DES CLAQUETTES

Un regain d’intérêt pour les claquettes s’amorce vers les années 1980 grâce au travail d’artistes pédagogues, dont la danseuse Brenda Buffalin (disciple de Charlie Honi Coles), à des films tels "Soleil de nuit" (1985) et "Tap" (1989) avec Gregory Hines, ou des spectacles tels "Black and Blue" (1989) avec Chobby Atkins, Henry Letang, F. Nicholas, Franckie Manning...
En 1996 "Bring in' da Noise" et "Bring in’ da Funk" révolutionnent le genre avecle hip hop funk de Savion Glover.


Le triomphe ininterrompu depuis 1995 du spectacle australien "Tap Dogs", de Dein Perry, démontre que les claquettes ne sont plus seulement américaines et peuvent tenir une place vivante dans l’esthétique contemporaine.

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TAP STRORIE continueavec PG Tap Dance...

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Photo Tap Shoes et chaise

© 2023 by KCL - © Crédits photos : Charlie LDC - Pascal Giordano -.Christophe Mouton

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